Tam Tak-chi, un DJ de 49 ans, a été jugé coupable de "discours séditieux" en vertu d’une loi héritée de l’époque coloniale britannique.
Ce mercredi 20 avril, Tam Tak-chi (49 ans), un animateur radio pro-démocratie de Hong Kong, a écopé de 40 mois d’emprisonnement pour des "discours séditieux". Le quadragénaire fait partie de ces militants de plus en plus nombreux à être poursuivis pour sédition dans le pays, aux termes d’une loi héritée de l’époque coloniale britannique. Cette dernière était rarement utilisée, mais les procureurs l’ont ressortie après des manifestations pro-démocratie, parfois violentes, en 2019.
D’après le juge, la peine de Tam Tak-chi a été alourdie, car celui-ci aurait continué son "discours séditieux" alors que Pékin a imposé une loi sur la sécurité nationale à Hong Kong en 2020. L’homme, plus connu sous le pseudonyme "Fast Beat", avait animé un talk-show soutenant la démocratie. Se montrant très critique envers le gouvernement, il utilisait souvent un langage grossier.
Tam Tak-chi participait souvent aux manifestations pro-démocratie. L’homme est accusé d’incitation à la haine contre les autorités. "Libérer Hong Kong, la révolution de notre époque", scandait-il avec des militants. Sur Facebook, le quadragénaire a affirmé qu’il allait faire appel de la décision de la justice, car il estime que sa "condamnation affecte la liberté d’expression du peuple de Hong Kong".