Shiomi Kadoya/AP/SIPA
Cette décision a été prise au lendemain d’une manifestation monstre organisée dans les rues de Hong Kong dimanche. La marche historique avait pour but de dénoncer un projet du gouvernement local d’autoriser des extraditions vers la Chine continentale.
Un million de personnes, 240 000 selon la police, sont descendues dans la rue de Hong Kong dimanche pour protester contre le projet de loi qui permettrait les extraditions vers la Chine continentale. Il s’agirait de la seconde manifestation la plus importante depuis la rétrocession en 1997. Des pancartes disant "Non à l’extradition en Chine", en caractères noirs sur fond rouge étaient portées par une foule vêtue de tee-shirts blancs. Sur Hennessy Road, l’une des longues artères qui traversent le nord de l’île de Hong Kong d’est en ouest, plusieurs kilomètres de manifestants en colère étaient observés.
Au lendemain de cette manifestation historique, le gouvernement pro-Pékin de Hong Kong a annoncé, ce lundi 10 juin, qu’il maintenait le projet de loi très controversé permettant les extraditions vers la Chine. "C’est une loi très importante qui va permettre de faire triompher la justice et assurera que Hong Kong respecte ses obligations internationales en matière de criminalité transfrontalière et transnationale", a confié la cheffe de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam, propos relayés par Le Figaro.
Les opposants à ce projet de loi porté par les autorités hongkongaises dénoncent le fait que la population pourrait être à la merci d’un système judiciaire chinois opaque et politisé. Le texte controversé a été critiqué par des juristes, des milieux financiers et des diplomates occidentaux. Ils s’inquiétaient notamment pour leurs ressortissants à Hong Kong.
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