Pour diviser les manifestants à Hong Kong, Pékin a massivement employé les deux réseaux sociaux qui ont signalé cette vaste propagande de dénigrement.
Depuis juin, d’importantes mobilisations se sont produites à Hong-Kong contre une loi autorisant les extraditions vers le reste de la Chine. Pour diviser les manifestants pro-démocratie, les autorités chinoises ont massivement utilisé les deux réseaux sociaux, Twitter et Facebook. Cette information, rapportée par 20 Minutes, a indiqué que Pékin les aurait visiblement employés à des fins de propagande.
Pour discréditer le mouvement hongkongais, près d’un millier de comptes Twitter ont été crées par les autorités chinoises. Dans un post officiel, le réseau social a annoncé la suspension de 986 comptes Twitter qui ont été coordonnés dans le cadre "d’une opération soutenue par l’Etat chinois". Le but est de "miner la légitimité et les positions politiques" des manifestants, a affirmé Twitter, lundi 19 août.
Informé par Twitter, le réseau social Facebook a également fait la même chose. Pour sa part, ce dernier a signifié avoir supprimé, pour les mêmes raisons, sept pages, cinq comptes ainsi que trois groupes de son réseau. Car ceux-ci sont aussi liés à "des individus associés au gouvernement de Pékin". Et pourtant, Twitter est "banni de Chine continentale par Pékin", a rappelé le réseau social qui a aussi indiqué que des agents chinois ont dû faire appel à un VPN (Virtual Private Network – un réseau virtuel privé). D’autres ont utilisé des adresses IP qui ont été débloquées pour l’occasion.
Par ailleurs, Twitter a fait savoir qu’il a suspendu, au total, 200 000 comptes avant qu’ils ne soient réellement actifs sur le réseau. Pareillement, Facebook – également interdit en Chine continentale – a précisé avoir supprimé environ 15 500 comptes.
Les autorités chinoises emploient la surveillance numérique pour identifier les manifestants. C’est pourquoi, ces derniers contre-attaquent et tentent de rester invisible sur internet pour éviter d’éventuelle poursuite judiciaire. Durant les mobilisations, beaucoup portent des masques, lunettes, casques ou casquettes pour ne pas être identifiés.
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