Ce lundi 25 octobre, Amnesty International a fait savoir que l’organisation allait quitter Hong Kong, estimant "impossible" de travailler librement dans ce pays à cause de la loi draconienne quant à la sécurité nationale imposée l’année dernière par Pékin.
Dans un communiqué relayé par les médias francophones comme TV5 Monde, le président de l’ONG, Anjhula Mya Singh Bais, a expliqué : "cette décision, prise le cœur lourd, est due à la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong, qui rend impossible en pratique pour les organisations de défense des droits humains à Hong Kong de travailler librement et sans crainte de sérieuses représailles de la part du gouvernement".
Hong Kong, ancienne colonie britannique restituée à la Chine en 1997, a bénéficié pendant longtemps de son système légal distinct du reste du pays. Cela garantissait la liberté d’expression et de réunion. Ainsi, plusieurs ONG et médias s’y sont basés.
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Le président d’Amnesty International a ajouté qu’avec le fait que les groupes locaux de défense des droits et les syndicats aient été récemment pris pour cibles "est le signal d’une intensification de la campagne menée par les autorités pour débarrasser la ville de toute voix dissidente". M. Bais déplore qu’il soit "de plus en plus difficile pour nous de continuer à travailler dans un environnement aussi instable".
Amnesty International est présente à Hong Kong depuis 40 ans. L’ONG y dispose de deux bureaux : sa section locale et son quartier général régional pour l’Asie du Sud-Est et le Pacifique.
La loi sur la sécurité nationale adoptée en juin 2020 a transformé de manière radicale le paysage politique, culturel et légal hongkongais.
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