Le président iranien Hassan Rohani a réagi, mercredi 28 octobre, aux propos de son homologue français, Emmanuel Macron, qui a défendu la liberté de caricaturer le Prophète.
Dans un discours télévisé au cours de la réunion hebdomadaire du gouvernement iranien, le président du pays, Hassan Rohani s’est exprimé en réponse aux derniers propos d’Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat a en effet promis que la France ne renoncerait pas à ces dessins. Des caricatures du Prophète Mahomet que Samuel Paty, professeur d’histoire décapité, a montré à ses élèves. "Insulter le Prophète ne relève pas de l’exploit. C’est immoral. Cela encourage la violence", a mis en garde le dirigeant iranien sur les propos relayés par Le Figaro. Il a ensuite fait part de sa surprise que ces phrases aient été prononcées par ceux qui se targuent de culture et de démocratie. "Même si ce n’était pas intentionnel", elles "encouragent violence et effusion de sang", a-t-il déploré.
Ces déclarations d’Emmanuel Macron sont à l’origine de nombreuses manifestations dans de nombreux pays à majorité musulmane. Des appels au boycott des produits français s’en suivirent. Hassan Rohani a ensuite envoyé un message à l’Occident qui, selon lui, devrait comprendre l’impact d’insulter le Prophète. Cela "revient à insulter tous les musulmans, tous les prophètes, toutes les valeurs humaines et piétiner l’éthique", a indiqué le président iranien. Il est allé plus loin en affirmant que chaque Européen avait une dette envers le Prophète, le professeur de l’humanité. Enfin, il a demandé à l’Occident de ne plus s’immiscer dans les affaires internes des musulmans pour que la paix, l’égalité, le calme et la sécurité règnent dans nos sociétés actuelles.
Dans un communiqué publié mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé la convocation par Téhéran du numéro deux de l’ambassade de France en Iran. Cette démarche a pour but de protester contre l’"insistance" de Paris à soutenir les caricatures du prophète Mahomet.
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