Des militaires guinéens ont tiré mercredi soir sur deux hommes lors d’une manifestation à Conakry. Ils sont décédés sur place.
La ville de Conakry a été secouée mercredi par des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Deux hommes ont été tués par des tirs de militaires guinéens dans une banlieue de la capitale de la Guinée.
Mamadou Bela Baldé, âgé de 30 ans, est sorti de son domicile avec trois de ses amis dans le quartier de Wanidara. Ils sont tombés sur des militaires qui ont ouvert le feu, touchant M. Bela Baldé sur la tête. L’un de ses amis, Mamadou Alimou Diallo, a quant à lui été touché à la poitrine. "Il y avait aussi deux autres avec eux qui ont été blessés, mais sont encore en vie", selon le frère d’une des victimes.
En effet, l’opposition guinéenne avait appelé le peuple à une nouvelle journée "ville morte". Selon un témoin, les manifestations se sont déroulées dans le calme dans son quartier. D’ailleurs, il n’y avait aucune agitation au moment du passage des militaires.
Dans la journée de mercredi, deux jeunes guinéens ont également été blessés par balles dans une autre banlieue de Conakry, à Cosa. Les deux blessés érigeaient des barricades afin d’empêcher les voitures de la police d’emprunter la route "Le Prince" menant aux périphéries de la capitale.
L’opposition a multiplié des journées "ville morte" et les manifestations depuis le début du mois d’octobre. Leur but est de protester contre la violation mettant en place des élus locaux après le scrutin contesté du 4 février. Elle a également accusé le gouvernement de corrompre ses élus pour avoir la majorité des communes en Guinée.
Selon l’opposition et les décomptes de la presse, une centaine de manifestants a été tuée par les forces de l’ordre depuis la prise de pouvoir du président Alpha Condé en décembre 2010.
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(Sources : Ouest-France/Le Figaro)