Gaza est au bord d’une "épidémie catastrophique" d’hépatites, a annoncé le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne lundi 5 août.
Une hausse effrayante du nombre de cas d’hépatites est actuellement constatée à Gaza. "Il passe de seulement 85 cas avant le début de la guerre (… ) au chiffre stupéfiant de 100 000 cas enregistrés", a indiqué le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne lundi 5 août sur le réseau social X. Selon lui, la ville est au bord d’une "épidémie catastrophique", rapporte Le Parisien sur le récit du quotidien israélien Haaretz.
L’Unrwa, l’agence des Nations unies qui aide les réfugiés palestiniens, a déjà tiré la sonnette d’alarme le 2 août. Le commissaire général Philippe Lazzarini a souligné que depuis le début de la guerre, les abris et les cliniques de l’Unrwa ont enregistré 40 000 cas de la maladie, contre seulement 85 au cours de la même période avant le début du conflit.
L’hépatite A est une inflammation du foie qui se transmet par l’ingestion d’aliments et d’eau contaminés, ou par contact direct avec une personne infectée. L’agence des Nations unies a affirmé que des conditions optimales sont réunies pour que la maladie prospère dix mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
Selon l’Unrwa, les restrictions "très sévères" sur l’accès humanitaire, le manque de soins médicaux adéquats et de mesures de prévention ont créé la recette parfaite pour que des maladies comme l’hépatite A se propagent dans la bande de Gaza. Les enfants vivant dans des abris surpeuplés sont notamment atteints par ce virus.
Philippe Lazzarini a expliqué que la gestion des déchets ne peut plus être assurée et les poubelles s’accumulent sous la chaleur de l’été. "Les eaux usées se déversent dans les rues tandis que les gens font la queue pendant des heures rien que pour aller aux toilettes", a-t-il renchéri.
A noter que les stations d’épuration ont été détruites dans les attaques. De plus, le principal réservoir d’eau de la ville de Rafah au sud de la bande de Gaza a été également bombardé, provoquant des pénuries totales d’approvisionnement en eau.
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