Les consultations en psychologie ainsi que les ventes d’antidépresseurs explosent en Russie après le début de l’offensive en Ukraine.
La guerre en Ukraine a provoqué l’inquiétude de la majorité des Russes, selon Le Figaro. Fin septembre, les résultats du sondage de l’institut FOM (favorable au Kremlin) ont montré que 70% des enquêtés se sont dits "angoissés", un taux record jamais enregistré.
Les consultations en psychologie et les ventes des médicaments contre la dépression ont ainsi explosé dans le pays. Cette hausse a été ressentie depuis le début de l’offensive le 24 février et l’annonce de la mobilisation des réservistes fin septembre a compliqué le quotidien de nombreuses familles.
Le centre Levada, un institut indépendant, a indiqué en octobre que près de 9 Russes sur 10 se disaient "inquiets" de la situation autour de l’Ukraine.
En outre, les déclarations de Moscou agitant la menace nucléaire n’arrangent pas la situation. Effectivement, Vladimir Poutine a affirmé que le monde traverse sa décennie "la plus dangereuse, la plus imprévisible (...) depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale".
Ainsi, certains habitants ont commencé à aménager un abri anti-aérien dans le parking souterrain de leur immeuble. Durant les 9 premiers mois de l’année, les dépenses pour les antidépresseurs ont augmenté de 70% et de 56% pour les calmants, selon les autorités.
Depuis la mobilisation en Ukraine, le service de consultations psychologiques en ligne YouTalk a vu le nombre de demandes augmenter de 40%, selon sa co-fondatrice, la psychologue Anna Krymskaïa.
De son côté, Oleg Levine, un neurologue moscovite réputé, a signifié que les Russes craignent une pénurie des médicaments antidépresseurs et ils se sont rués pour faire des stocks. "Pour ou contre l’opération (en Ukraine), tous s’inquiètent de l’avenir", a-t-il noté.
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