Le géant gazier russe Gazprom a annoncé que la capacité productive de la station de compression Portovaïa passera à 33 millions de m3 le 27 juillet, soit environ 20% des capacités du gazoduc.
Mercredi 27 juillet, les livraisons de gaz en Europe sont drastiquement réduites à 20% des capacités du gazoduc contre quelque 40% actuellement. Cette décision a été annoncée par le géant gazier russe Gazprom qui évoque une panne technique. "La capacité productive de la station de compression Portovaïa passera à 33 millions de m3 le 27 juillet à 07H00" (04H00 GMT)", a indiqué la société sur son compte Telegram. En maintenance depuis dix jours par les équipes de Gazprom, le gazoduc Nord Stream a été redémarré le 21 juillet.
La Russie a déjà diminué à deux reprises le volume de ses livraisons de gaz en juin. Le pays a indiqué que le gazoduc ne pouvait fonctionner normalement sans une turbine qui était en réparation au Canada.
Pourtant, cette pièce n’était pas revenue en Russie à cause des sanctions imposées par les Occidentaux en raison de l’invasion de l’Ukraine.
Dans un communiqué, le groupe allemand Siemens Energy, chargé de l’entretien de la turbine a assuré de son côté qu’il ne voit aucun lien entre la turbine et les réductions de gaz qui ont été mises en œuvre ou annoncées.
La décision de réduire les livraisons à 20% a suscité la colère du ministre allemand de l’Economie Robert Habeck, cité par Der Spiegel.
"Il n’y a aucune raison technique pour les coupures de livraison. La turbine est prête à être livrée en Russie", a-t-il fustigé. Il a dénoncé le "jeu perfide" de Vladimir Poutine. "La Russie rompt les traités et blâme les autres", a asséné le ministre.
Le président russe a assuré que Gazprom remplira "pleinement" ses obligations.
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