Le but de cette grève de la faim est de "commémorer" le deuxième anniversaire du mouvement "Femme, vie, liberté" et la mort en détention de Mahsa Amini. Cette jeune kurde a été arrêtée en 2022 pour avoir enfreint le code vestimentaire islamique.
Leur initiative entre dans le cadre de la commémoration du deuxième anniversaire du mouvement "Femme, vie, liberté" et la mort en détention de Mahsa Amini. Au total, 34 détenues iraniennes ont entamé une grève de la faim, a annoncé Narges Mohammadi ce dimanche 15 septembre sur son compte X. Détenue depuis novembre 2021, la lauréate iranienne du prix Nobel 2023 de la paix a qui a passé une grande partie de la dernière décennie en prison, rapporte Tf1 Info. Elle a écrit qu’"à nouveau, les prisonnières politiques et idéologiques d’Evin (un centre pénitentiaire proche de Téhéran, ndlr) ont entamé une grève de la faim en solidarité avec le peuple protestant en Iran contre les politiques oppressives du gouvernement". Blessée lors d’affrontements avec des gardiens à Evin, Narges Mohammadi souffre de graves douleurs physiques et a subi une intervention médicale pour une artère bouchée.
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Le mouvement de contestation avait émergé après la mort de Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans arrêtée pour non-respect du code vestimentaire islamique strict. Menée principalement par des femmes, la révolte avait dénoncé l’obligation du port du voile et le conservatisme religieux en Iran. La répression avait été sévère, causant la mort de plus de 551 manifestants et l’arrestation de milliers de personnes, selon des ONG de défense des droits humains. Des centaines de personnes se sont également rassemblées à Paris pour soutenir la société civile iranienne. Elles ont scandé "Femme, Vie, Liberté" en mémoire de Mahsa Amini et en solidarité avec la lutte pour les droits des femmes en Iran.