Les marins, visiblement attaqués dans le Golfe d’Oman, ont été secourus par la marine iranienne. L’hypothèse d’un "torpillage" est privilégiée.
D’après le communiqué de la Ve Flotte, basée à Bahreïn, deux pétroliers ont été attaqués ce jeudi 13 juin, au matin, en mer d’Oman près du détroit d’Ormuz. Il s’agirait des navires Front Altai et le Kokuka Courageous, respectivement sous pavillon des îles Marshall et du Panama. "Nous sommes prévenus d’une attaque contre des pétroliers dans le golfe d’Oman", est-il indiqué dans la note de la marine américaine. Selon la même source citée par Le Monde, des forces navales américaines dans la région ont reçu deux appels de détresse, le premier à 6h12 locales et le second à 7 heures locales. Des navires américains se trouvaient dans la zone et prêtent assistance. Par ailleurs, les marins étaient sauvés par la marine iranienne, rapporte l’agence de presse officielle iranienne IRNA.
Cette attaque survient dans cette zone stratégique sur fond de crise entre les États-Unis, les États du Golfe et l’Iran. Les faits restent encore très confus, mais le journal Tradewinds citant des sources industrielles évoque la piste d’un torpillage de ces navires. D’après l’agence iranienne Irna sur le récit de Reuters, le "supertanker" de 111 000 tonnes, avait coulé. Mais le porte-parole de l’armateur, le groupe norvégien Frontline contexte cette information en soulignant que "trois explosions" ont été signalées à son bord. En revanche, le Kokuka Courageous, un méthanier de 27 000 tonnes, a reçu des tirs. Tout l’équipage a été secouru et sa cargaison de méthanol est restée intacte, souligne son opérateur japonais Kokuka Sangyo. "Il semble que d’autres navires aient également essuyé des tirs", a confié le président de la compagnie, Yutaka Katada sur les propos relayés par Le Figaro.
À la suite de cette attaque, les cours du pétrole ont aussitôt augmenté. Une hausse de 4% a été observée. Les prix du pétrole augmentaient de près de 3% jeudi au début des échanges européens à cause d’une inquiétude des opérateurs sur la situation dans le Golfe. Vers 08h00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a franchi le cap de 61,67 dollars après une hausse de 1,70 dollar (2,83%). En revanche, le baril de WTI qui doit être livré en juillet grimpait de 1,38 dollar (2,70%) à 52,52 dollars.
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