La société taïwanaise Gold Apollo a réfuté les accusations selon lesquelles elle aurait fabriqué et vendu des bipeurs au Hezbollah, utilisés lors d’une attaque au Liban qui a causé plusieurs victimes. Selon l’entreprise, ces dispositifs ont été conçus et produits par son partenaire hongrois, BAC, en vertu d’un accord de licence.
Mercredi, Gold Apollo a démenti un article du New York Times, qui affirmait que le groupe taïwanais avait directement fourni au Hezbollah les bipeurs du modèle AR924. L’explosion de ces dispositifs a provoqué la mort d’au moins neuf personnes et blessé des milliers d’autres. Le groupe a précisé que la responsabilité de la conception et de la fabrication des bipeurs incombe à BAC, qui bénéficie d’une autorisation pour commercialiser des produits sous la marque Gold Apollo dans certaines régions.
"Notre entreprise n’apporte que l’autorisation d’utiliser la marque et n’est pas impliquée dans la conception et la fabrication", a insisté Gold Apollo dans un communiqué. Hsu Ching-kuang, directeur de l’entreprise, a réaffirmé cette position en déclarant aux journalistes à Taipei : "Ce ne sont pas nos produits (...) Ce ne sont pas nos produits du début à la fin."
Le New York Times rapporte par ailleurs que les services de renseignement israéliens auraient intercepté les bipeurs avant leur livraison au Hezbollah et y auraient dissimulé de petites quantités d’explosifs, activées à distance via un message envoyé au dispositif. Ce scénario, décrit par plusieurs experts, suggère que les Israéliens auraient infiltré la chaîne logistique du Hezbollah pour organiser cette attaque.
Source : Lefigaro.fr