Après une période de plus de cinq mois de conflit, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté, lundi 25 mars, en faveur de sa première résolution demandant un ’cessez-le-feu immédiat’ à Gaza. Cette requête avait été bloquée à plusieurs reprises par les États-Unis, mais cette fois-ci, ils ont choisi de s’abstenir.
La résolution a été adoptée par 14 voix en faveur et une abstention. Elle demande un "cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan", entamé il y a deux semaines, avec l’objectif d’aboutir à une cessation des hostilités, rapportent les médias français comme Europe 1. Elle exige également la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages. L’ambassadrice américaine a précisé que dès la libération d’un premier otage, le cessez-le-feu pourrait débuter "immédiatement", après l’adoption de la résolution.
Israël a rapidement réagi à l’adoption de la résolution, critiquant l’abstention des États-Unis qui, selon lui, entrave les efforts pour libérer les otages aux mains du Hamas. Benjamin Netanyahou a suspendu une délégation israélienne prévue aux États-Unis, suscitant une déception du côté américain. De son côté, la France, par l’intermédiaire de son ambassadeur à l’ONU, a plaidé pour un ’cessez-le-feu permanent’ post-ramadan.
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Le vote du Conseil de sécurité de l’ONU est perçu comme un tournant dans le conflit par l’ambassadeur palestinien. Le Hamas exprime sa volonté d’entamer immédiatement des pourparlers d’échange de prisonniers, tout en saluant la résolution. L’ambassadeur algérien se félicite de la prise de responsabilité du Conseil après cinq mois de souffrance pour le peuple palestinien.
Contrairement à une proposition américaine rejetée vendredi, cette résolution ne lie pas les demandes aux efforts diplomatiques du Qatar, des États-Unis et de l’Égypte, bien qu’elle reconnaisse leur existence. Le veto russe et chinois à cette proposition américaine avait suscité des interprétations sur un changement de position de Washington, sous pression pour limiter son soutien à Israël.
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