Lors d’un point de presse régulier, Tarik Jasarevic, porte-parole de l’OMS à Genève, a déclaré que les dernières fournitures médicales reçues à Gaza datent d’avant le 6 mai.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté ce vendredi 17 mai sur la grave pénurie de fournitures médicales et de carburant dans la bande de Gaza. Depuis le 6 mai, date à laquelle l’armée israélienne a ordonné l’évacuation des civils de l’Est de Rafah, aucun matériel médical n’a pu être acheminé dans la région. Cette situation est exacerbée par le contrôle strict des points d’entrée par Israël, qui bloque l’aide humanitaire, rapporte BFMTV.
Tarik Jasarevic, porte-parole de l’OMS à Genève, a exprimé ses inquiétudes lors d’un point de presse régulier. Il a souligné les défis posés par la fermeture du point de passage de Rafah, essentiel pour le déplacement des travailleurs médicaux et la rotation du personnel de l’ONU et des équipes médicales. "Les dernières fournitures médicales que nous avons reçues à Gaza datent d’avant le 6 mai", a-t-il déclaré, ajoutant que malgré quelques distributions, les besoins restent énormes, notamment en carburant pour les hôpitaux.
Le 7 mai, les troupes israéliennes ont pris le contrôle du point de passage de Rafah. En conséquence, les convois humanitaires vitaux pour la population de Gaza, déjà menacée de famine selon l’ONU, ont été interrompus. Le problème le plus urgent reste le manque de carburant, crucial pour le fonctionnement des infrastructures de santé. D’après Tarik Jasarevic, il faudrait entre 1,4 et 1,8 million de litres de carburant par mois pour maintenir les activités des établissements de santé. Cependant, seuls 159 000 litres sont arrivés depuis la fermeture de Rafah, un volume largement insuffisant.
Actuellement, seuls 13 des 36 hôpitaux de Gaza sont partiellement opérationnels. Cette situation critique résulte des restrictions sévères aux points de passage israéliens de Kerem Shalom et d’Erez, qui entravent également les livraisons d’aide. Depuis l’entrée de l’armée israélienne dans l’Est de Rafah, en vue d’une offensive terrestre, Israël et l’Égypte se renvoient la responsabilité de l’entrave à ce passage crucial.
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