Dans son rapport de 300 pages, Amnesty International critique également les pays qui continuent de fournir des armes à Israël.
Amnesty International a publié ce jeudi un rapport accusant Israël de commettre un génocide à Gaza. L’ONG dénonce un traitement déshumanisant envers les Palestiniens. Agnès Callamard, secrétaire générale de l’organisation, a décrit une situation où les habitants de Gaza sont perçus comme "un groupe de sous-humains, indigne de droits fondamentaux". Elle a également affirmé que ces actes traduisent une intention de destruction physique. Pour étayer ces accusations graves, le rapport de 300 pages s’appuie sur des déclarations officielles jugées déshumanisantes et génocidaires de la part du gouvernement israélien, rapporte BFMTV. Amnesty a aussi analysé des données satellitaires documentant les destructions massives à Gaza ainsi que des recherches de terrain menées auprès des populations locales entre octobre 2023 et juillet 2024. Les conclusions s’appuient sur les critères définis par la Convention des Nations unies sur le génocide.
Selon les données du ministère de la Santé du Hamas, corroborées par l’ONU, plus de 44 532 personnes ont perdu la vie à Gaza depuis le début du conflit en octobre 2023, dont une majorité de civils. Amnesty souligne également les frappes aériennes israéliennes qui, selon l’organisation, auraient causé la mort de centaines de civils sans cible militaire apparente. Agnès Callamard a exhorté les États à stopper immédiatement les exportations d’armes vers Israël. L’ONG pointe en effet les pays qui fournissent encore des armes à Israël, affirmant qu’ils "violent leurs obligations légales d’empêcher un génocide" et risquent d’en devenir complices. Par ailleurs, l’ONG a alerté sur les conditions de vie critiques dans l’enclave palestinienne, marquées par la malnutrition, les maladies, et une dégradation constante des infrastructures vitales.
Amnesty a également annoncé qu’elle publiera un rapport consacré aux crimes perpétrés par le Hamas lors de son attaque du 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1 208 Israéliens, en majorité des civils.
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