L’armée israélienne fait l’objet de graves accusations pour la destruction massive de quartiers à Gaza, qu’Amnesty International qualifie de "crimes de guerre". L’ONG réclame une enquête contre l’état hébreu.
Dans un rapport publié ce jeudi, Amnesty International dénonce la destruction massive de quartiers le long de la frontière entre Gaza et Israël. L’ONG de défense des droits de l’homme affirme que l’armée israélienne a détruit des infrastructures et détérioré des cultures "sur une bande large de 1 à 1,8 km", couvrant environ 58 km², soit 16 % de Gaza. Plus de 90 % des bâtiments dans ces zones ont été gravement endommagés, et près de 60 % des cultures ont été touchées entre octobre 2023 et mai 2024. L’organisation accuse Tsahal de mener une campagne systématique et injustifiée de destruction, sans rapport direct avec les combats contre le Hamas.
La directrice générale d’Amnesty International, Erika Guevara-Ross, a exprimé son indignation face à cette "campagne de ruine incessante". Elle a souligné que "la création d’une zone tampon ne doit en aucun cas constituer une sanction collective pour la population civile palestinienne qui vivait dans ces zones". Au début du mois de juillet, l’ONG a essayé de contacter les autorités israéliennes pour en discuter, mais n’aurait reçu aucune réponse.
L’ONU a confirmé en août que près des deux tiers des bâtiments à Gaza ont été détruits depuis le 7 octobre 2023. Amnesty estime qu’aucun objectif militaire ne justifie l’ampleur de ces destructions et appelle à une enquête internationale pour "crimes de guerre".
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