Omar Ashtawy \ apaimages/SIPA
De nouvelles frappes israéliennes ont ravivé les combats dans la bande de Gaza, mettant fin à une trêve fragile. Face à l’aggravation de la crise humanitaire, Paris, Berlin et Londres réclament un retour urgent au cessez-le-feu.
De nouvelles opérations aériennes et terrestres ont rompu la trêve instaurée le 19 janvier dans la bande de Gaza, ravagée par plus de 17 mois de guerre. Selon la Défense civile locale, les frappes israéliennes ont causé la mort de 11 personnes vendredi 21 mars. Dans la nuit, 5 mineurs ont été tués lors d’une nouvelle attaque à Gaza-ville. Depuis la reprise des bombardements mardi, le bilan total annoncé par les autorités locales fait état de 520 morts.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a ordonné l’élargissement des zones de contrôle dans Gaza, tout en réclamant l’évacuation des civils présents. Il a déclaré vouloir créer des zones de sécurité le long de la frontière afin de protéger les localités israéliennes proches. "Plus le Hamas continuera à refuser de libérer les otages, plus il perdra de territoire, qui sera annexé à Israël", a-t-il souligné.
Vendredi, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont dénoncé le lourd bilan humain causé par la reprise des frappes et ont exigé un cessez-le-feu immédiat dans Gaza. Dans une déclaration commune, les ministres Jean-Noël Barrot, Annalena Baerbock et David Lammy ont décrit la situation comme "un recul tragique" pour les civils, les otages et la région entière. "Nous sommes profondément révoltés par le nombre de victimes civiles", ont-ils affirmé, appelant à la reprise rapide des négociations. Ils ont par ailleurs souhaité que la trêve soit appliquée pleinement et devienne permanente.
> A lire aussi : ’Frappes étendues’ dans la bande de Gaza : le Hamas accuse Israël de ’torpiller la trêve’