Paris et Berlin estiment que la date du 31 août relative au retrait définitif de ses forces d’Afghanistan est intenable afin de terminer les évacuations réalisées depuis l’aéroport de Kaboul.
Sauf changement, l’administration américaine a décidé de retirer définitivement ses forces d’Afghanistan le 31 août prochain. Une date que les partenaires de Washington jugent de plus en plus intenable pour pouvoir procéder à l’évacuation des personnes à risque. La France et l’Allemagne ont donc jugé "nécessaire" un "délai supplémentaire" pour mener à bien les opérations d’évacuations après la prise de pouvoir des talibans. "Nous sommes préoccupés de la date butoir fixée par les États-Unis le 31 août. Un délai supplémentaire est nécessaire pour mener à bien les opérations en cours", a déclaré Jean-Yves Le Drian lundi 23 août, propos repris par Le Figaro. De son côté, le président des Etats-Unis Joe Biden n’a pas écarté dimanche la possibilité de prolonger la présence des soldats américains qui surveillent les opérations d’évacuation à l’aéroport.
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D’après Jean-Yves Le Drian sur BFMTV, l’accès qui se fait au compte-gouttes représente le principal souci à l’aéroport de Kaboul. Le ministre français des Affaires étrangères a souligné l’importance de renforcer la coordination locale avec les États-Unis et nos partenaires présents sur place. De son côté, le chef de la diplomatie allemande a déclaré que l’Allemagne discutait avec les États-Unis, la Turquie et d’autres partenaires pour l’ouverture de l’aéroport de Kaboul pour les évacuations après le 31 août. "Nous devrons continuer à discuter avec les talibans, car ils auront bien sûr un rôle particulier à jouer dans le fonctionnement de l’aéroport après le retrait des troupes américaines", a précisé Heiko Maas.