Cette décision a pour but de faire augmenter les cours du pétrole dans un contexte économique mondial impacté par la guerre en Ukraine.
Treize membres de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et leurs dix alliés, conduits par la Russie ont tenu réunion dimanche à Vienne. L’Arabie saoudite a annoncé vouloir réduire le débit de production de pétrole pour faire remonter les cours de l’or noir dans un contexte économique impacté par la crise en Ukraine.
Le prince Abdelaziz ben Salmane a précisé que la réduction volontaire de l’ordre d’un million de barils par jour s’appliquera à compter de juillet et pourra être prolongée.
Les 23 participants (Opep+) représentent 60% de la production mondiale de pétrole. Cette diminution supplémentaire s’ajoutera à la baisse déjà instaurée par 9 pays depuis début mai.
Abdelaziz ben Salmane a estimé que cette mesure allait "ramener la stabilité" sur le marché de l’or noir, dont les prix sont en berne. Cependant, une nouvelle réduction du débit a été peu envisageable, puisque les opinions ont divergé sur le sujet, selon l’agence Bloomberg.
Malgré ses engagements, la Russie s’est montrée réticente à resserrer davantage les vannes de cette production qui lui sert à financer son offensive militaire contre l’Ukraine. Par ailleurs, Moscou n’a que très peu d’intérêt à voir le cours du pétrole augmenter, car seul le pétrole russe à un prix égal ou inférieur à 60 dollars peut continuer à être livré.
Le vice-premier ministre russe, Alexander Novak, a toutefois assuré qu’il n’y a eu aucun désaccord. "C’est une décision commune prise dans l’intérêt du marché", a-t-il affirmé.