Chaque journée d’opération menée par l’armée israélienne contre le mouvement islamiste palestinien représente une dépense de 125 millions d’euros, d’après les données de la banque centrale israélienne.
En l’espace de trois mois, le conflit a déjà considérablement impacté une part importante du budget de l’État, comme l’indique Yaëlle Ifrah, spécialiste de l’économie israélienne. "Évidemment, cette guerre coûte très cher. Le coût de la guerre est estimé aujourd’hui à 200 milliards de shekels, soit 50 milliards d’euros. C’est entre 30 et 40 % du budget de l’État", développe-t-elle, selon les propos relayés par France Info. Cet argent représente les armes et les munitions, ainsi que les salaires des personnes mobilisées, "surtout le coût des salaires des 300 000 réservistes qui ont été mobilisés au début de la guerre".
Effectivement, l’État israélien assume intégralement les salaires des personnes mobilisées, y compris ceux qui peuvent être très élevés, comme ceux des entreprises de haute technologie, secteur phare de l’économie israélienne.
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"Il y a une grande partie du personnel des start-up qui ont été appelées", souligne Jean-Marc Liling du fonds d’investissement Crescendo. Et "il faut savoir que le parcours d’une grande partie de ces employés est en effet d’être passé par les unités d’élite de l’armée, notamment les unités de renseignement. On estime qu’il y a certaines start-up où il y a 50% pour 100 des effectifs qui ont été appelés".
Récemment, certains réservistes ont été libérés de leurs obligations, ce qui a entraîné une réduction de la facture, bien que celle-ci demeure substantielle. Elle est estimée à environ 125 millions d’euros par jour. Selon la banque centrale israélienne, ces trois mois de conflit devraient déjà entraîner une diminution d’un point de croissance pour l’économie du pays en 2024.
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