Même si le Kremlin dément toute implication, l’Union européenne et l’OTAN font pression sur la Russie concernant l’affaire d’Alexeï Navalny.
Dans la soirée de jeudi 03 septembre, la pression est montée d’un cran sur la Russie. Cette dernière a rejeté toute implication dans l’empoisonnement d’Alexeï Navalny. Selon Berlin, relayé par le site Ouest-France, cet opposant russe a été victime d’une attaque à l’agent neurotoxique de type Novitchok.
Dans un communiqué, le représentant de l’Union européenne (UE) pour la diplomatie, Josep Borrell, a parlé au nom des 27 États membres. Il a exhorté la Russie à faire son possible afin de mener une enquête approfondie sur le décès de Navalny. Il a même évoqué d’éventuelles sanctions. "L’UE appelle à une réponse internationale commune et se réserve le droit de prendre des mesures appropriées, y compris des mesures restrictives", a-t-il ajouté.
Pour sa part, l’Otan a annoncé une réunion ce vendredi. L’empoisonnement de Navalny fera partie des sujets important de cette réunion. Berlin a annoncé avoir des "preuves sans équivoque" sur l’empoisonnement de ce quadragénaire.
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Lors d’un point de presse, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a appelé l’Occident à ne pas porter de jugement hâtif à l’encontre de l’État russe.
Cet agent neurotoxique de type Novitchok a été mis au point dans les années 1970, par les Soviétiques. Il se présente sous la forme d’une fine poudre susceptible de pénétrer les voies respiratoires ou les pores de la peau. Il a déjà été utilisé contre l’ancien agent double russe, Sergueï Skripal, et sa fille, Ioulia, en 2018 en Angleterre.
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