À l’occasion de son discours, le chef de l’État a invité mercredi 2 024 maires à l’Élysée. Une invitation qui a fait jaser auprès des élus.
Le président de la République a décidé de ne pas se rendre au congrès des Maires de France cette année. Toutefois, il a reçu le bureau de l’Association des maires de France (AMF), présidée par François Baroin (LR), mercredi après-midi. Pour l’occasion, Emmanuel Macron a invité 2 024 maires à l’Élysée.
À son arrivée dans la salle des fêtes du palais présidentiel, il a lancé qu’il n’était pas heureux de lire les sondages et tous les retours d’inquiétude. "(…) Je sens beaucoup d’attentes, c’est le symptôme d’un mal-être collectif", a-t-il déclaré par la suite.
Le locataire de l’Élysée a toutefois marqué qu’il faut tenir le coup et ne rien céder à un mauvais vent pensant que la faute serait toujours de l’élu. Ce dernier a la capacité de faire, mais aussi celui ou celle qui est au carrefour de tous les paradoxes d’une société. "Je sais que votre quotidien n’est pas facile, mais celui du gouvernement ne l’est pas davantage… Même si ça ne vous console pas", a-t-il conclu.
Emmanuel Macron a été questionné sur la hausse du prix du carburant et la transition énergique. Il a indiqué qu’il était conscient de cette augmentation. D’après le chef de l’État, derrière cette hausse se cache un défi collectif et il est parfaitement assumé. Il compte mieux expliquer les choses et partager la contrainte.
Dans la foulée, le mari de Brigitte Macron a dénoncé les reproches qui sont faits à l’exécutif. Selon lui, beaucoup de Français pensent que l’intégralité des hausses à la pompe vienne du gouvernement. "Presque tous voient mon visage quand ils mettent le carburant, mais personne ne pense que c’est le gouvernement qui fait la prime à la conversion. C’est un peu injuste."
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Le chef de l’État a reçu en fin d’après-midi le bureau de l’AMF, mais plusieurs membres de bureau ont décidé de ne pas y assister. Selon eux, Emmanuel Macron aurait dû s’exprimer devant l’ensemble des maires réunis en congrès Porte de Versailles jusqu’à jeudi.
D’après les informations de l’Élysée, le président de la République a appelé les maires à stopper non seulement les fausses polémiques, mais aussi la scénarisation de leurs désaccords. "Vous êtes des élus. Nous avons la République en partage. Avançons", a-t-il insisté.
À l’issue de la rencontre, le vice-président de l’AMF, André Laignel (PS), a déploré la confirmation des positions d’Emmanuel Macron qui avait une volonté modérée d’aller vers une véritable négociation.
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(Sources : 20 Minutes/Bfm tv)