"Je considère que cette reconnaissance doit arriver à un moment utile", a déclaré Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse commune avec le chancelier allemand Olaf Scholz à Meseberg.
Le chef de l’Etat Emmanuel Macron a exprimé son soutien à la reconnaissance d’un État palestinien. Il a toutefois souligné que cette décision devrait être prise à un moment opportun. "Il n’y a pas de tabou pour la France et je suis totalement prêt à reconnaître un État palestinien mais (...) je considère que cette reconnaissance doit arriver à un moment utile", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse commune avec le chancelier allemand Olaf Scholz à Meseberg, près de Berlin. "Je ne ferai pas une reconnaissance d’émotion", a-t-il ajouté sur les propos relayés par BFMTV. À ce jour, 145 des 193 États membres de l’ONU ont reconnu l’État de Palestine, selon l’Autorité palestinienne. Aucun pays du G7 n’a encore pris cette initiative.
La question de la reconnaissance de la Palestine a provoqué des tensions à l’Assemblée nationale mardi. Un député de La France insoumise, Sébastien Delogu, a été exclu de la séance après avoir brandi un drapeau palestinien en plein hémicycle. L’incident s’est produit après une intervention d’Alma Dufour concernant l’offensive israélienne à Rafah. Cette action a été jugée "inadmissible" par la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, qui a suspendu la séance. Peu avant cet accrochage, le Premier ministre Gabriel Attal a esquivé une question directe de Cyrielle Châtelain, cheffe des députés écologistes, sur la reconnaissance de l’État palestinien. Le chef du gouvernement a accusé Châtelain d’appeler à un cessez-le-feu à Gaza sans mentionner clairement la libération des otages.
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