Jacques Witt/SIPA
Emmanuel Macron se rendra en Égypte, plus précisément à al-Arich mardi, ville située à une cinquantaine de kilomètres de la bande de Gaza. D’après l’Élysée, ce déplacement vise à réaffirmer son engagement en faveur d’un cessez-le-feu dans le conflit au Proche-Orient.
L’Elysée confirme la visite prochaine d’Emmanuel Macron en Egypte. Le chef de l’Etat est attendu à al-Arich mardi pour discuter avec des acteurs humanitaires et sécuritaires. Située à une cinquantaine de kilomètres de la bande de Gaza, cette ville égyptienne joue un rôle central dans l’acheminement de l’aide vers Gaza via le point de passage de Rafah. Le président français y rencontrera des membres d’ONG françaises, des représentants des Nations unies et du Croissant-Rouge égyptien, ainsi que des Palestiniens bénéficiant de l’aide humanitaire. Il échangera également avec les gendarmes français qui participent à la mission EUBAM, chargée de superviser la frontière de Rafah. Par ailleurs, un nouveau protocole d’accord sanitaire sera signé avec l’Égypte afin de renforcer la prise en charge des Palestiniens évacués de Gaza.
Avant de se rendre à al-Arich, Emmanuel Macron arrivera au Caire dimanche soir, rapporte BFMTV. Il s’entretiendra le lendemain matin avec son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi. Cet échange, élargi à plusieurs ministres, abordera divers sujets, notamment des accords dans les domaines des transports, de la santé et des énergies renouvelables. Des conventions entre universités françaises et égyptiennes sont également prévues. Par ailleurs, le chef de l’État profitera de son séjour pour visiter en privé le Grand Musée égyptien, dont l’inauguration est programmée pour juillet.
L’Égypte joue un rôle clé dans les négociations entre Israël et le Hamas. Avec Abdel Fattah al-Sissi, Emmanuel Macron évoquera la nécessité de rétablir un cessez-le-feu afin d’éviter une aggravation de la catastrophe humanitaire à Gaza et de faciliter la libération des otages encore détenus par le Hamas. Il discutera également du plan arabe pour la reconstruction de Gaza, soutenu par la France, mais nécessitant, selon Paris, des garanties supplémentaires en matière de sécurité et de gouvernance. Enfin, le président français coprésidera en juin aux Nations unies, aux côtés du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, une conférence sur la solution à deux États. La France souhaite y associer l’Égypte pour renforcer les efforts diplomatiques en faveur d’une paix durable.
Lire toute l’actualité dans le monde