Gabrielle CEZARD/SIPA
Les tensions au Proche-Orient affectent les relations entre Paris et Tel-Aviv après la déclaration d’Emmanuel Macron sur l’arrêt des livraisons d’armes pour les opérations israéliennes à Gaza. Les propos du président de la République française ont suscité une vive réaction du Premier ministre israélien.
Lors d’un entretien accordé à France Inter, Emmanuel Macron a évoqué l’idée de suspendre les livraisons d’armes destinées aux opérations israéliennes à Gaza, soulignant que "la priorité, c’est qu’on revienne à une solution politique". Il estime que l’appel à un cessez-le-feu devait s’accompagner d’une cessation des armes utilisées pour alimenter les combats. Le président français a également critiqué les opérations militaires israéliennes au Liban tout en réaffirmant le droit d’Israël à sa sécurité.
Le Premier ministre israélien a vivement réagi à la déclaration de M. Macron, qualifiant les propos de ce dernier de "honte". Alors que l’atmosphère est devenue rapidement tendue entre les deux dirigeants, l’Élysée a assuré samedi soir que la France est "l’amie indéfectible d’Israël", tout en regrettant les termes utilisés par M. Netanyahou.
En réplique à l’attaque du Hamas, Israël avait lancé une importante opération militaire qui a causé la mort de plus de 40 000 personnes dans la bande de Gaza. D’après les autorités locales, les victimes sont majoritairement des civils. Alors que l’état hébreu s’apprête à commémorer l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur son territoire, Emmanuel Macron prévoit de rencontrer les familles d’otages franco-israéliens.
