À la suite d’une enquête interne, le constructeur automobile japonais "Nissan" a confirmé lundi les malversations menées par le président de son conseil d’administration. Peu de temps après ces révélations, Carlos Ghosn a été interpellé.
Carlos Ghosn est arrivé à Tokyo en 1999 afin de redresser Nissan. Ce dernier venait de s’unir au constructeur automobile français Renault. En avril 2017, il a passé la main à Hiroto Saikawa, mais il est resté à la tête du conseil d’administration du groupe japonais. Le boss de Renault avait touché entre avril 2016 à mars 2017 une somme de 1,1 milliard de yens, soit 8,8 millions d’euros à l’époque.
Le constructeur automobile japonais a confirmé ce lundi matin que Carlos Ghosn avait déclaré des salaires inférieurs au montant réel pendant de nombreuses années. L’enquête à l’intérieur de Nissan avait également révélé d’autres malversations, à savoir l’utilisation de bien de l’entreprise japonaise à des fins personnelles.
Peu de temps après les accusations de Nissan, le dirigeant de 64 ans a été arrêté pour dissimulation d’une partie de son salaire au fisc japonais. La chaîne de télévision publique NHK a indiqué que le bureau du parquet de Tokyo l’avait interpellé.
En 2017, le patron de Renault avait déjà fait l’objet d’une accusation. Il avait demandé à un cabinet d’étudier discrètement un système de superbonus. De son côté, le groupe japonais a l’intention de proposer au conseil d’administration de le licencier dans le plus bref délai.
La justice japonaise a ouvert une enquête à l’encontre du sexagénaire. D’ailleurs, une perquisition a été menée dimanche soir au siège de Nissan à Yokohama, près de Tokyo, selon la chaîne de télévision publique NHK.
À la suite de l’annonce de Nissan, les actions du constructeur automobile français Renault ont chuté de plus de 12% à la Bourse de Paris.
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(Source : liberation.fr)