Quatre ans après la disparition du vol MH370 de la Malaysian Airlines, les enquêteurs ne sont pas parvenus à en déterminer "la véritable cause". Les conclusions du rapport n’apportent aucune nouvelle information.
L’avion transportait 239 passagers de Kuala Lumpur à Beijing et a disparu le 8 mars 2014. Il se serait écrasé au sud de l’océan Indien. Le rapport rendu par une équipe d’investigation indépendante n’a pas réussi à déterminer les raisons du crash ou comprendre pourquoi le vol aurait dévié de sa feuille de route. Les familles des disparus n’auront pas plus d’informations sur la mystérieuse disparition du vol MH370. "L’équipe est incapable de déterminer la cause réelle de la disparition du MH370", a reconnu devant la presse Kok Soo Chon, qui dirige les investigations en Malaisie. "La réponse ne sera connue que si l’on retrouve l’épave", a-t-il précisé.
Le document a été présenté aux proches des disparus avant sa publication officielle, lors d’une réunion au ministère malaisien des Transports. "C’est tellement décevant, je suis frustrée, il n’y a rien de nouveau", a déclaré Intan Maizura Othman, dont le mari était à bord du Boeing 777. L’avocate Grace Nathan, dont la mère a disparu ce jour-là regrette qu’après quatre ans et demi d’enquête, les familles ne savent pas ce qui s’est passé. "Nous ne savons pas pourquoi ça s’est passé ; nous ne savons pas comment ça s’est passé ; nous ne savons pas si quelque chose va encore être fait", a-t-elle dénoncé sur Facebook. Selon elle, des questions très pointues ont été posées lors de la réunion et les réponses apportées se sont avérées "très insatisfaisantes".
Plusieurs thèses avaient été envisagées, allant du détournement de l’avion au crash volontaire par le pilote en passant par le banal accident. Dans le rapport présenté lundi 30 juillet, les enquêteurs évoquent l’intervention d’un tiers. Ils s’accordent sur un point : les commandes de l’appareil ont été délibérément manipulées depuis le cockpit quand le Boeing 777 a brusquement changé de cap vers l’ouest. De même, avant cette manœuvre, les transpondeurs, fournissant des indications en temps réel sur la localisation et l’altitude de l’avion, semblent avoir été volontairement mis hors service. Par qui ? La question reste entière. "Nous ne pensons pas que l’événement puisse être le fait des pilotes", a précisé Kok Soo Chon. "Nous ne pouvons pas exclure qu’il y ait eu une intervention illégale de la part d’une tierce personne".