La France ne veut pas lâcher l’affaire sur la disparition du vol MH370. Ses enquêteurs souhaitent se déplacer aux États-Unis pour réaliser d’importantes investigations.
Le vol MH370 de Malaysia Airlines, avec 239 personnes à bord, a disparu après son décollage de Kuala Lumpur pour se rendre à Pékin (Chine). Plusieurs pays se sont engagés à trouver l’appareil et les passagers. Si des enquêteurs semblaient trouver des débris lui appartenant dans l’océan Indien, les 239 personnes transportées à bord n’ont laissé aucune trace.
Ghyslain Wattrelos, ancien vice-président du groupe Lafarge, a perdu son épouse et ses deux enfants dans la disparition. Cet ingénieur des Mines a mené une très longue enquête afin de percer l’énigme, en vain. Il a eu une entrevue, accompagnée de son avocate Marie Dosé, jeudi par la juge d’instruction en charge de l’affaire en France. Ils ont notamment fait le point sur les pistes à explorer et les investigations par les enquêteurs.
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Les enquêteurs français ont déjà été attendus aux États-Unis en septembre, mais le voyage a dû être reporté. En effet, les autorités américaines ont mis des clauses de confidentialité et un secret industriel du constructeur Boeing. "On est un peu en colère et maintenant on a envie de dire stop, il serait temps que les États-Unis coopèrent vraiment sur ce dossier… il y a trois entités qui détiennent des informations importantes", a réagi Ghyslain Wattrelos jeudi lors d’une conférence de presse. Selon lui, il faut aller aux États-Unis pour comprendre ce qu’il s’est réellement passé sur le vol MH370.
Les enquêteurs ont également pointé du doigt une société. Seulement il faut savoir si elle vend un logiciel qui peut reprogrammer ou pirater le Satcom (antenne communiquant au satellite Inmarsat de l’avion). "La piste essentielle ce sont les données Inmarsat. Soit elles sont fausses, soit elles ont été piratées", a estimé Ghyslain Wattrelos.
Les enquêteurs français ont exploré une nouvelle hypothèse alors que les autres pays ont abandonné leur recherche. En effet, ils ont trouvé énormément d’incohérence dans le rapport officiel de l’enquête malaisienne. À bord de l’appareil, il y avait eu un voyageur malaisien au profil troublant. "Il se trouvait être assis sous le boîtier Satcom et s’avère être un expert en aéronautique", selon Ghyslain Wattrelos.
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(Source : 20minutes.fr)