Depuis une semaine, Hongwei Meng, le président chinois d’Interpol n’a plus donné signe de vie. La France a exprimé sa préoccupation quant aux menaces contre sa femme.
Hongwei Meng, âgé de 64 ans, a succédé à la Française Mireille Ballestrazzi en novembre 2016. Il a été officiellement porté disparu, sa famille est sans nouvelle depuis le 25 septembre. Une enquête pour disparition inquiétante avait été ouverte à Lyon, siège mondial de l’organisation internationale de coopération policière.
Dans un communiqué vendredi, le ministère de l’Intérieur a indiqué que la France s’interrogerait sur la "disparition inquiétante" du président chinois d’Interpol. Elle se dit préoccupée par les menaces dont sa femme ferait l’objet. Un dispositif policier adéquat a été mis en place pour assurer sa sécurité.
Selon des sources concordantes, Hongwei Meng a rejoint la Chine par avion depuis Stockholm. Sans nouvelle depuis, sa conjointe a avisé les autorités françaises, le 4 octobre en soirée et aurait affirmé qu’elle aurait reçu des menaces par téléphone et via les réseaux sociaux.
La Chine garderait par ailleurs le silence concernant cette disparition de Meng Hongwei, qui est également vice-ministre chinois de la Sécurité publique. Le ministère chinois des Affaires étrangères n’aurait pas répondu aux demandes de l’AFP.
D’après le quotidien de Hong Kong en langue anglaise South China Morning Post citant une source anonyme, vendredi, Meng Hongwei aurait fait l’objet d’une enquête en Chine. La semaine dernière, les autorités l’auraient emmené dès son atterrissage dans son pays.
Des organisations de défense des droits de l’homme critiquaient cette première nomination d’un Chinois au poste de président de l’Interpol. La Chine menait une grande campagne de rapatriement d’escrocs et de fraudeurs présumés, parfois accusée de servir ses intérêts politiques.
Amnesty International s’était particulièrement alarmée du fait que ce pays aurait utilisé l’organisation internationale de police criminelle pour "pour arrêter des dissidents et des réfugiés à l’étranger ".
(Sources : Europe1 / Le Figaro)