L’ONU et le Quai d’Orsay veulent en savoir davantage sur la disparition mystérieuse de la joueuse de tennis Peng Shuai.
La disparition de la joueuse de tennis Peng Shuai est au cœur de l’actualité en Chine depuis le premier communiqué publié par la Women’s Tennis Association (WTA) le 14 novembre. La sportive n’a plus donné signe de vie après qu’elle a porté des accusations de viol contre l’ancien vice-Premier ministre de son pays. L’affaire commence à prendre une dimension politique internationale après le point de presse ce vendredi d’une porte-parole de l’ONU. Liz Throssel, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU) a fait de ses inquiétudes sur le sujet. A cet effet, elle a exigé l’ouverture d’une enquête, mais aussi des preuves que la jeune femme se porte bien. "Il serait important d’avoir des preuves sur le lieu où elle se trouve et de savoir si elle va bien. Et nous demandons instamment qu’une enquête soit menée en toute transparence sur ses allégations d’agression sexuelle", a-t-elle déclaré sur les propos repris par le Parisien.
Le Quai d’Orsay veut également en savoir plus sur cette disparition mystérieuse de Peng Shuai. Le ministère des Affaires étrangères suit cette affaire de très près. "C’est un sujet extrêmement fort de mobilisation de notre diplomatie, à la fois contre les violences sexistes dans le monde, pour l’égalité entre les femmes et les hommes, mais aussi dans le cas particulier du sport où nous sommes encore un peu plus vigilants dans le contexte de l’olympisme", souligne le Quai d’Orsay. Selon ce dernier, ils chercheront à avoir des éclaircissements de la part des autorités chinoises. Le CNOSF ne s’est pas encore prononcé sur le sujet, mais une prise de position dans la journée est attendue.
La Chine est sous les feux des projecteurs après cette disparition, car les autorités locales elles-mêmes ont pris des engagements nationaux et internationaux en matière de violences contre les femmes. Elle est donc appelée à faire toute la lumière sur cette affaire ou à respecter sa propre législation. Dans le vaste pays d’Asie, le mouvement #MeToo fait encore l’objet d’une censure par les autorités chinoises, en particulier sur les réseaux sociaux.
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