Thibault Camus/AP/SIPA
Les Français Cécile Kohler et Jacques Paris sont détenus en Iran "dans des conditions qui s’apparentent à de la torture", a dénoncé le ministère français des Affaires étrangères.
Depuis mai 2022, Cécile Kohler et Jacques Paris sont incarcérés en Iran. Accusés d’espionnage, ils restent détenus dans des conditions dénoncées par la diplomatie française. Malgré les appels des autorités et les actions de soutien, leur situation demeure inchangée à ce jour. Arrêtés alors qu’ils voyageaient en Iran, l’enseignante alsacienne et son compagnon sont emprisonnés depuis plus de mille jours, rapporte Franceinfo. Le ministère des Affaires étrangères critique un traitement qui s’apparente à de la torture. Leur incarcération dans la prison d’Evin, connue pour sa dureté, suscite de nombreuses inquiétudes. En réponse, le Quai d’Orsay a exprimé son soutien à leurs familles et a salué leur force face à cette épreuve.
La restitution récente d’un autre Français détenu, Olivier Grondeau, n’a fait que renforcer les demandes de libération du couple. Emmanuel Macron a rappelé que la France restait pleinement engagée pour leur retour. "Notre mobilisation ne faiblira pas : Cécile Kohler et Jacques Paris doivent être libérés des geôles iraniennes", a assuré le chef de l’Etat sur le réseau social X. Le ministère des Affaires étrangères a, lui aussi, réaffirmé sa position ferme envers l’Iran. Les autorités insistent sur la nécessité de maintenir la pression diplomatique jusqu’à leur libération.
Le 25 mars, les portraits des deux Français ont été accrochés devant l’Assemblée nationale, un geste inédit soutenu par sa présidente. Ce rassemblement visait à rappeler leur sort et à amplifier les appels à leur libération. Les familles, quant à elles, s’inquiètent de leur santé. Leur isolement, la lumière constante et l’absence d’accès à l’air libre soulèvent de graves questions humanitaires. "Elle est dans une cellule qui est éclairée 24h/24, sous vidéosurveillance. C’est une cellule de 8 m2 sans fenêtre dont elle peut sortir seulement trois fois par semaine", a témoigné Noémie, la sœur de Cécile Kohler, sur France 2 fin janvier.
> A lire aussi : Emmanuel Macron interpelle l’Iran et réclame la libération des Français détenus
