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En Inde, cinq religieuses subiraient des pressions de l’église après avoir accusé un évêque de viol.
Cinq religieuses indiennes ont accusé l’évêque de Jalandhar, Franco Mulakkal de viol sur leur ancienne mère supérieure. Ce dernier aurait abusé d’elle pendant deux ans, de 2014 à 2016, selon Franceinfo. Depuis quatre mois, les nones ont ainsi pris la décision de briser un tabou en manifestant et en le désignant publiquement et elles militent sans cesse pour sa condamnation.
Cette semaine, les cinq nones ont annoncé être victimes des pressions de la part de l’église. Elles ont affirmé la baisse du maigre budget alloué à leur congrégation depuis cette accusation. La procédure judiciaire a déjà commencé mais l’église tenterait de les faire taire avec des intimidations, insinuations, insultes. A part ces « tortures », des membres du clergé auraient tenté de les convaincre de se freiner. Et dernièrement, un projet de les muter chacune dans un couvent différent a été évoqué.
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Face à cette situation, l’une des nones a affirmé qu’elles se sont adressées au nonce apostolique, puis au cardinal et à trois différents corps ecclésiastique de Rome. Toutefois, elles n’ont reçu aucune réponse, « tout cela pour rien », a-t-elle témoigné encore mardi 29 janvier dans Times of India.
De nombreuses agressions sexuelles se produisent quotidiennement en Inde, et les victimes peinent à les dénoncer. Pourtant, cette affaire incluant l’évêque Franco Mulakkal a eu une dimension importante et différentes associations soutiennent les religieuses.
En réponse à ces dénonciations, les autorités ecclésiastiques indiennes ont assuré que personne dans l’église ne subira jamais de pression simplement pour avoir porté des accusations. « Elles doivent pourtant être capables de prouver ces allégations », ont-elles confirmé.
Les enquêteurs réunissent les derniers éléments avant l’arrestation de l’évêque.