En voyage en Syrie, des députés français se sont vus refuser l’accès aux camps de réfugiés, dans lesquels sont détenus des ressortissants français. Ils ont dénoncé, dans un communiqué, des pressions de Paris.
En Syrie, le camp d’Al-Hol accueille environ 62 000 personnes, dont plus de 80% de femmes et d’enfants. Selon les données rapportées par Europe 1, près de 80 femmes originaire de France, ayant rejoint l’Etat islamique, et 200 enfants sont détenues dans l’ensemble des camps de réfugiés dans le pays.
Récemment, des parlementaires français se sont déplacés en Syrie, mais n’ont pas eu le droit d’accéder aux camps, où des ressortissants français sont retenus. Ils ont mis en cause les pressions venues directement de Paris.
Les députés Frédérique Dumas et Hubert Julien-Laferrière et les eurodéputés Sylvie Guillaume et Mounir Satouri ont exprimé leur déception dans un communiqué.
Ces élus ont affirmé que ces dernières semaines, des délégations venues d’autres pays ont pu se déplacer sur le territoire du Rojava. La plupart auraient même pu entrer sans souci aux camps de réfugiés. C’est la raison pour laquelle ils estiment que leur refus d’accès est lié "à la pression directe des autorités françaises".
Le Bâtonnier de Paris et l’ONG Avocats sans frontières avaient aussi chargé deux avocats d’une mission pareille, mais ces derniers ont rencontré le même problème. Ils avaient alors accusé le Consulat général de France en Irak d’être responsable de leur échec.
Des organisations et personnalités politiques sont favorables au rapatriement des djihadistes et leurs familles détenues dans les camps kurdes vers l’Hexagone. La France met cependant une politique de retour au cas par cas pour les enfants. Quant aux adultes, le pays estime qu’ils devraient être jugés sur place.