Heidi Levine/SIPA
Israël a commencé les démolitions d’immeubles palestiniens lundi 22 juillet. La France a condamné ce geste en affirmant que c’est contraire au droit international.
Lundi 22 juillet, Israël a commencé à démolir des logements de Palestiniens jugés illégaux au sud de Jérusalem. Les responsables israéliens ont souligné que les immeubles visés ont été construits très près de la barrière de séparation dont il a commencé la construction en 2002. Selon le journal Le Figaro, ce dispositif a été nécessaire pour se protéger des attaques venues de Cisjordanie occupée pendant les violences de la seconde Intifada (soulèvement palestinien).
Cet agissement de l’armée israélienne a été dénoncé par la France. Ce même jour, une porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué que ces démolitions sont "contraires au droit international". " La France condamne la démolition par l’armée israélienne de plusieurs bâtiments dans le quartier de Wadi al Hummus", a-t-elle annoncé.
Dans un communiqué, elle a ajouté que les démolitions en territoires occupés sont contraires au "droit international humanitaire et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies". La porte-parole a aussi rappelé qu’elles interviennent dans des zones relevant de la compétence de l’autorité palestinienne au titre des accords d’Oslo. Selon ses dires, elles représentent, ainsi, un précédent dangereux, portant directement atteinte à la solution des deux États.
Cet avis est partagé par l’Union européenne qui a aussi demandé lundi à Israël de mettre "immédiatement" un terme à ces démolitions qualifiées d’"illégales".
De leur côté, les Palestiniens accusent Israël d’utiliser la sécurité comme prétexte pour les contraindre à abandonner la zone. De ce fait, les autorités israéliennes pourraient élargir leurs colonies et les routes les reliant entre elles. Ils dénoncent également une violation de tous les accords signés avec Israël.
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