De violentes manifestations secouent l’Iran après le décès de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans, interpellée pour "port de vêtements inappropriés" par la police des mœurs.
Le président Ebrahim Raïssi a affirmé jeudi 22 septembre que la mort de Mahsa Amini ferait l’objet d’une enquête. Il a annoncé cette décision en marge de l’assemblée générale des Nations Unies à New York. "Soyez rassurés, une enquête sera certainement ouverte", a-t-il souligné devant des journalistes. Selon ses dires, le rapport du médecin légiste n’avait pas fait état d’abus de la part de la police, ce que contestent les manifestants, rapporte Le Parisien.
Le chef d’Etat iranien a dit qu’il ne veut pas en tirer trop rapidement de conclusion tout en assurant que si l’une des parties a commis des torts, cela doit certainement faire l’objet d’une enquête.
Par ailleurs, il a indiqué avoir pris contact avec la famille de la défunte et de lui avoir promis d’enquêter "assidûment sur l’incident".
Mahsa Amini, 22 ans a été interpellée pour "port de vêtements inappropriés" par la police des mœurs qui est chargée de faire respecter le code vestimentaire strict dans la République islamique d’Iran.
Les autorités ont annoncé son décès en pleine garde à vue le 16 septembre provoquant des violentes manifestations dans le pays. En effet, au moins 30 personnes sont mortes, d’après le bilan d’un média d’Etat.
Plusieurs pays dans le monde ont condamné la mort de la jeune femme. Le ministère français des Affaires Etrangères a signifié que l’arrestation puis la mort de Mahsa Amini sont profondément choquantes. Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions économiques visant la police des mœurs iranienne et plusieurs responsables de la sécurité.
Le président iranien a dénoncé cette hypocrisie de l’Occident. "Pourquoi ne pas appeler à la même chose pour ceux et celles qui perdent leurs vies aux mains des forces de l’ordre à travers l’Occident - Europe, Amérique du Nord, les Etats-Unis", a-t-il demandé. Devant l’Assemblée générale de l’ONU, il a déjà accusé l’Occident d’avoir "deux poids, deux mesures" concernant les droits des femmes.
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