Plus de 5 000 djihadistes sont détenus dans la prison d’Hassakeh en Syrie. Ils s’inquiètent de ce qui pourrait leur arriver.
Des milliers de membres du groupe Etat islamique (EI) sont actuellement détenus dans le nord-est de la Syrie. La chaîne RTL a informé que des centaines de djihadistes européens sont aux mains des forces kurdes, dont plusieurs Français.
Depuis l’offensive turque, début octobre, le retrait partiel des Américains, et la mort du général iranien Soleimani, ces prisonniers sont détenus dans une région de plus en plus volatile. Ainsi, ils essaient de s’évader et certains ont déjà pu s’échapper. Toutes ces situations risquent de compromettre les opérations contre le groupe terroriste.
Wilson Fache, un envoyé spécial de RTL en Syrie, s’est rendu dans la prison d’Hassakeh où 5 000 djihadistes sont emprisonnés. Il lui a fallu passer par trois portes verrouillées avant de pouvoir rencontrer les détenus. Selon ses dires, des centaines de prisonniers sont habillés de combinaisons orange, comme à Guantanamo.
Adel Mezroui est un combattant belge de 23 ans. Il a confié sa peur de rester en Syrie pour toujours et de ne plus jamais revoir ses familles. "Nous avons vu la guerre, nous avons été blessés, maintenant nous voulons rentrer chez nous. Nous sommes ici depuis dix mois et nous n’avons aucune idée de ce qui va nous arriver", a-t-il relaté.
Alors que la situation dans la région est de plus en plus instable, les forces kurdes de Syrie devraient garder en captivité des milliers de djihadistes du groupe État islamique. Une lourde tâche de plus en plus difficile à gérer, et les tentatives d’évasion se multiplient.
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De son côté, Robar, directeur de la prison d’Hassakeh, a précisé que Daesh est toujours présent. "Parfois, des cellules dormantes de Daesh rodent autour de la prison et tirent des coups de feu", a-t-il noté. Selon ses explications, l’organisation terroriste veut envoyer un message aux prisonniers, leur dire qu’elle existe toujours. "Il n’y a pas eu d’attaque majeure ici, mais il y a eu une explosion dans une autre prison", a-t-il poursuivi.
Beaucoup de questions se posent sur le sort des djihadistes emprisonnés en Syrie, mais jusqu’ici, aucune solution n’a été trouvée.
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