Vladimir Poutine a décidé de reconnaître les territoires de Donetsk et de Lougansk en Ukraine en tant qu’entités indépendantes. L’Union européenne a dénoncé cette reconnaissance
Lundi 21 février, Vladimir Poutine a reconnu l’indépendance des territoires séparatistes pro-russes d’Ukraine (Donetsk et de Lougansk) avant de donner l’ordre à ses forces armées d’y entrer.
L’Union européenne a qualifié cette reconnaissance de "violation flagrante du droit international ainsi que des accords de Minsk". Le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, ont réagi dans un communiqué commun. "L’Union réagira par des sanctions à l’encontre des personnes impliquées dans cet acte illégal", ont-ils annoncé.
De son côté, l’OTAN a également dénoncé la reconnaissance de ces deux territoires avant d’appeler Vladimir Poutine à choisir la voie de la diplomatie et à retirer les forces déployées aux frontières de l’Ukraine et en Ukraine.
Selon le journal 20 Minutes, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a indiqué son intention de soumettre aux ministres des Affaires étrangères de l’UE des mesures prévues en cas d’agression militaire de l’Ukraine. "S’il y a annexion, il y aura des sanctions et s’il y a reconnaissance, je mettrai les sanctions sur la table et les ministres décideront", a-t-il signifié. Il a également précisé qu’il y a différentes mesures et le degré de leur mise en œuvre dépend du niveau d’agression. Les sanctions européennes doivent cependant, être décidées à l’unanimité et à son avis "l’unanimité sur le dossier de l’Ukraine est garantie".
La Commission européenne a préparé des options de sanctions économiques et financières. Les services de Josep Borrell prévoient par ailleurs, des sanctions visant des oligarques proches de Vladimir Poutine.
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision allemande ARD, Ursula von der Leyen a prévenu que si le président russe déclenche une guerre, "nous répondrons avec le levier le plus puissant dont nous disposons : des sanctions économiques et financières", car l’économie est le point faible de la Russie. Elle a tenu à préciser que les sanctions financières signifieraient que Moscou serait pratiquement coupée des marchés financiers internationaux.
"Les sanctions économiques toucheraient tous les biens dont la Russie a besoin de toute urgence pour moderniser et diversifier son économie, mais qui sont produits par nous, où nous avons une domination mondiale et que la Russie ne peut pas remplacer", a-t-elle renchéri.
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