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Les présidents russe, iranien et turc se sont réunis lors d’un sommet à Ankara dans le but de parvenir à un règlement de la crise qui perdure en Syrie. Ce conflit a déjà fait plus de 350 000 morts depuis 2011.
Ils sont les nouveaux parrains de la Syrie. Recep Tayyip Erdogan, Vladimir Poutine et Hassan Rohani ont joué les maîtres du jeu mercredi lors d’un sommet à Ankara. Cette réunion tripartite a témoigné de leur engagement à coopérer afin de parvenir à un "cessez-le-feu" durable entre les belligérants en Syrie. Les présidents russe, iranien et turc veulent en effet avancer pour aboutir au règlement du conflit syrien qui a tué plus de 350 000 personnes en sept ans. Cette décision intervient au moment où les rumeurs courent au sujet du retrait des troupes américaines sur les lieux.
Dans un communiqué publié à l’issue du sommet d’Ankara, Rohani, Erdogan et Poutine ont mis l’accent sur leur volonté d’"accélérer leurs efforts pour assurer le calme sur le terrain et protéger les civils dans les zones de désescalade et de faciliter un accès rapide de l’aide humanitaire à ces zones". Les trois pays sont également les parrains du processus d’Astana grâce auquel quatre "zones de désescalade" ont été mises en place. Ces dernières ont pour but notamment de réduire les affrontements en Syrie. Un troisième sommet se déroulera à Téhéran, mais la date n’a pas été encore communiquée.
Les trois dirigeants ont chacun livré leur point de vue concernant cette crise en Syrie. A l’issue du sommet, Vladimir Poutine a déploré un manque d’action de la communauté internationale pour régler cette crise. "Personne ne fait pratiquement rien, sauf l’Iran, la Turquie et la Syrie", a lâché le président russe sur le récit de 20 Minutes. Il a également dénoncé l’insuffisance de l’aide humanitaire de l’ONU livrée en petites quantités. De son côté, Recep Tayyip Erdogan a insisté sur les opérations militaires menées par son pays dans le nord de la Syrie contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), alliée de Washington dans la lutte contre l’EI. Le président turc a assuré qu’ils poursuivront jusqu’au bout tant qu’ils n’auront pas fini de sécuriser ces régions, notamment Minbej. Cette ville stratégique dans le nord de la Syrie est protégée par des soldats américains stationnés aux côtés des YPG.