Bilal Hussein/AP/SIPA
L’Italie a formulé cette accusation après que la Finul, une force de l’ONU déployée entre le Liban et Israël, a affirmé avoir été victime de tirs israéliens sur ses positions. Deux Casques bleus ont été blessés.
L’Italie a accusé Israël ce jeudi 10 octobre de potentiels "crimes de guerre" après que la FINUL, force de l’ONU déployée entre le Liban et Israël, a signalé des tirs israéliens "récurrents" sur ses positions. L’un d’entre eux a blessé deux Casques bleus. Ces derniers, d’origine indonésienne, sont toujours hospitalisés, mais leurs blessures sont considérées comme légères. L’armée israélienne a déclaré avoir averti les soldats de l’ONU de se réfugier "dans des zones protégées" avant de tirer "à proximité" de leur base. Cependant, plusieurs pays, dont les États-Unis, la France, l’Italie, l’Espagne, l’Irlande, et l’Indonésie, ont vivement réagi. Le Conseil de sécurité de l’ONU réuni jeudi à New York a également condamné cette attaque, rapporte RTL.
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), qui compte 10 000 soldats dans le sud du pays, appelle à un cessez-le-feu depuis le début des affrontements transfrontaliers entre Israël et le Hezbollah libanais. L’Italie, premier contributeur occidental à la Finul avec près de 900 soldats, a dénoncé ces attaques, les qualifiant d’"inacceptables". Les autorités italiennes ont d’ailleurs convoqué l’ambassadeur israélien pour une protestation officielle. Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a estimé que ces actions israéliennes pourraient constituer des "crimes de guerre" et représentent une "violation grave des lois humanitaires internationales".
La France et l’Italie ont annoncé une réunion avec l’Espagne et l’Irlande la semaine prochaine pour discuter de la situation. Le Premier ministre irlandais, Simon Harris, dont le pays contribue avec 370 soldats à la Finul, a qualifié sur X cet acte de "totalement irresponsable". De son côté, la France a condamné toute menace contre la sécurité de la Finul. Paris avait déjà demandé, avant l’incident, une nouvelle session du Conseil de sécurité de l’ONU pour aborder la situation au Liban.
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