D’après le Kremlin, le président russe Vladimir Poutine a présenté ses excuses à son homologue azerbaïdjanais pour la responsabilité de la Russie dans le crash aérien au Kazakhstan.
Un avion d’Azerbaïdjan Airlines s’est écrasé mercredi au Kazakhstan, dans des circonstances controversées. Le président russe Vladimir Poutine a admis samedi que la défense aérienne russe était active au moment du drame, mais sans confirmer un tir ayant touché l’appareil. "L’avion de ligne azerbaïdjanais avait tenté à plusieurs reprises d’atterrir à l’aéroport de Grozny. Au même moment, Grozny, Mozdok et Vladikavkaz étaient attaquées par des drones de combat ukrainiens, et les défenses aériennes russes ont repoussé ces attaques", a déclaré le président russe lors d’un entretien téléphonique avec son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev. Il a présenté ses excuses pour cet "incident tragique" survenu dans l’espace aérien russe sans explicitement reconnaître la responsabilité des forces russes.
A l’heure actuelle, aucune confirmation officielle n’a été donnée quant à un tir direct sur l’appareil, rapporte 20 Minutes. Cependant, les experts pointent des indices inquiétants : des images du fuselage criblé de trous évoquent une frappe anti-aérienne, selon des analyses occidentales. Face aux incertitudes, Vladimir Poutine a plaidé pour une enquête "objective et transparente" menée par une commission gouvernementale kazakhe. Celle-ci inclura des experts russes, azerbaïdjanais et brésiliens, ce dernier pays étant impliqué en raison de la participation d’Embraer, constructeur de l’avion. Le Kremlin, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, a également refusé de commenter les accusations américaines selon lesquelles un missile russe pourrait être à l’origine du crash.
L’Union européenne a également exigé une enquête "rapide et indépendante," tandis que les États-Unis suggèrent que l’incident pourrait résulter d’une erreur de la défense anti-aérienne russe.