L’épidémie de coronavirus a fait une première victime à Kutupalong, le plus grand camp de réfugiés de la planète.
Un homme de 71 ans est décédé dans les camps de réfugiés du Bangladesh, dimanche 31 mai. Les autorités sanitaires locales ont annoncé cette triste nouvelle, mardi 2 juin. La victime est un réfugié rohingya qui vivait à Kutupalong, le plus grand camp de réfugiés de la planète. "Il est mort le 31 mai. Mais nous avons eu seulement la nuit dernière la confirmation qu’il est mort de la Covid-19", a indiqué Toha Bhuiyan, un responsable sanitaire du district de Cox’s Bazar (sud-est).
D’après lui, le septuagénaire est mort dans un centre d’isolement de l’ONG Médecins sans frontières. Il a été enterré, le jour même ; dans un cimetière du camp.
A la suite de ce premier décès, les responsables ont commencé à retracer les personnes avec lesquelles cet a été en contact avant sa mort. Notons que, le risque de contamination est très élevé, car près d’un million de Rohingyas vivent dans la promiscuité et une pauvreté extrême. "Nous allons nous entretenir avec les responsables du camp et alerter les gens sur ce décès", a annoncé Toha Bhuiyan.
Depuis la détection des premiers cas mi-mai, au moins 29 Rohingyas, ont été testés positifs au nouveau coronavirus dans les camps bangladais, rapporte Le Figaro. Pour limiter la propagation du virus, les autorités en mis en quarantaine environ 15 000 Rohingyas, la semaine dernière.
Comme les autorités sanitaires, les épidémiologistes craignent les ravages que pourrait causer le coronavirus dans ces camps de réfugiés Effectivement, en raison de la précarité et la surpopulation, la distanciation physique est presque impossible et les réfugiés sont peu sensibilisée à la Covid-19.
A ce jour, le Bangladesh compte officiellement 672 morts pour 49 532 cas confirmés de Covid-19.
Afin d’éviter une épidémie, les responsables étatiques de Dacca (capitale du Bangladesh), ont restreint de façon drastique les accès aux camps rohingyas, depuis plusieurs semaines. Pour ce faire, les nombreuses ONG et organisations internationales sur les lieux doivent seulement assurer les services essentiels : les distributions de nourriture ou les soins médicaux. Elles devront ainsi, limiter au maximum leur personnel sur le terrain.
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