Face à l’explosion des chiffres liés au coronavirus dans le pays, le gouvernement japonais a lancé une alerte en appelant au civisme et à la responsabilité de chacun.
Au total, 454 personnes ont été contaminées au coronavirus parmi les 1 723 personnes testées au Japon. Il s’agit des passagers du paquebot Diamond Princess, amarré dans le port de Yokohama et placé en quarantaine depuis le 5 février dernier. A ce chiffre s’ajoutent les 65 cas répertoriés dans le pays, et un premier mort, survenu le 13 février. Ce bilan publié lundi 17 février fait du Japon le second ayant enregistré le plus de cas de cette épidémie virale hors de la Chine. Face à la situation, le gouvernement nippon a lancé l’alerte et appelle au civisme et à la responsabilité de chacun. "Nous voulons demander aux habitants d’éviter les rassemblements", a indiqué le ministre japonais de la Santé, Katsunobu Kato.
A la suite de cette mise en garde formulée par le gouvernement japonais, le marathon de Tokyo prévu se dérouler le 1er mars prochain, a été annulé. Seuls les 200 coureurs professionnels pourront prendre le départ. Dans la foulée, les cérémonies publiques, dans les jardins du Palais, pour l’anniversaire de l’empereur Naruhito, dimanche 23 février, ont également fait l’objet d’annulation, rapporte La Croix. En ce qui concerne les Jeux olympiques de Tokyo, prévus fin juillet, le Comité international olympique écarte toute menace sur la tenue de l’événement à ce stade. De son côté, l’OMS n’a émis aucun avis négatif.
Dans les rues de Yokohama, les gens poursuivent une vie normale, mais la moitié de la population porte désormais un masque. De longues files d’attente sont également observées devant les pharmacies. Devant les hôtels, les clients ne manquent pas de se nettoyer les mains avec des désinfectants. Cette précaution d’usage vire à l’angoisse collective dans les maisons de retraite qui veulent à tout prix éviter la propagation du coronavirus. "On fait tout ce qu’on peut. On tâtonne dans le vide, mais heureusement, les familles sont très coopératives", a confié Tsuneharu Subo, directeur d’une maison de retraite de la région. Dans cet établissement, les visites extérieures étaient déjà restreintes.
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