Ce mardi 31 décembre, un mandat d’arrêt a été délivré par la justice sud-coréenne à l’encontre du président déchu Yoon Suk-yeol. Cette décision intervient après sa tentative avortée d’instaurer la loi martiale au début du mois.
Dans un communiqué, l’autorité qui mène les investigations contre le chef d’État déchu écrit : "le mandat d’arrêt et le mandat de perquisition contre le président Yoon Suk-yeol [...] ont été émis ce matin". Elle a souligné : "aucun calendrier n’a été établi pour la suite des procédures", rapportent les médias francophones comme RFI. Pour sa part, l’avocat de de Yoon Suk-yeol, Yoon Kab-keun, a déploré : "le mandat d’arrêt et le mandat de perquisition et de saisie émis sur demande d’une agence qui n’a pas autorité en matière d’enquête sont illégaux et invalides".
Pour la première fois en Corée du Sud, un président en exercice est visé par une action judiciaire. Suspendu après sa destitution par l’Assemblée nationale le 14 décembre, il attend la décision finale de la Cour constitutionnelle, prévue pour mi-juin. Accusé de "rébellion" et interdit de quitter le pays, il fait l’objet d’enquêtes après avoir brièvement imposé la loi martiale le 3 décembre, mobilisant l’armée pour museler le Parlement avant de reculer sous la pression populaire.
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L’ancien procureur Yoon Suk-yeol a ignoré à trois reprises les convocations pour être interrogé au sujet de son coup de force. Ces refus ont conduit à la demande de mandat d’arrêt. Valable jusqu’au 6 janvier, ce mandat pourrait entraîner son placement en détention à Séoul. Cependant, les autorités rencontrent des difficultés à l’exécuter, ses services de sécurité ayant bloqué trois perquisitions précédentes.
Devant sa résidence dans la capitale sud-coréenne, la police est déployée pour gérer la présence de manifestants pro et anti-Yoon, marquée par des affrontements nocturnes. Toute obstruction à l’application du mandat peut légalement mener à une arrestation.
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