La Corée du Sud traverse une crise politique importante après que le président Yoon Suk Yeol ait tenté, sans succès, d’instaurer la loi martiale. Cet épisode a entraîné des enquêtes, des arrestations et des appels à sa démission.
Mercredi 11 décembre, une unité spéciale de la police a perquisitionné le bureau présidentiel et plusieurs agences gouvernementales après la tentative avortée du président d’imposer la loi martiale. Cette unité enquête sur des abus de pouvoir et des violations des droits civiques durant cet épisode chaotique.
Le ministre de la Défense de l’époque, Kim Yong-hyun, est accusé d’avoir joué un rôle central dans la loi martiale. Il a tenté de se suicider peu avant son arrestation, mardi. Les enquêteurs élargissent leurs investigations à d’autres responsables, notamment des dirigeants de la police nationale et métropolitaine.
Kim Yong-hyun est soupçonné d’avoir cherché à créer un casus belli avec la Corée du Nord. Selon des députés de l’opposition, il aurait ordonné l’envoi de drones vers Pyongyang et proposé des frappes préventives. Ces actions auraient servi de justification pour instaurer la loi martiale.
Le président Yoon Suk Yeol, pour sa part, avait déployé des forces militaires au Parlement afin d’empêcher les députés de voter contre son décret. Malgré ces tentatives, l’Assemblée nationale a rapidement levé l’état d’exception, ce qui a provoqué la fin de cette mesure six heures seulement après son instauration.
Scénarios pour une sortie de crise
Le Parti du pouvoir au peuple (PPP), soutien de Yoon Suk Yeol, a proposé une feuille de route pour son retrait. Deux scénarios sont envisagés : une démission en février ou mars suivie d’élections anticipées. Toutefois, ces propositions divisent le parti, et l’opposition prévoit une nouvelle tentative de destitution samedi. Avec un Parlement largement dominé par l’opposition, Yoon Suk Yeol peine à maintenir son mandat.
Source : Lefigaro.fr
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