KCNA, USA TODAY via Imagn Conten/SIPA
Cette décision du leader nord-coréen Kim Jong-un était inattendue alors que les deux Corée ont connu plusieurs jours de montée des tensions.
La nouvelle a été annoncée par les médias nord-coréens. Contre toute attente, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a suspendu les plans d’action militaire contre la Corée du Sud. Cette décision a été prise après qu’il a présidé une réunion de la Commission militaire centrale (CMC). Elle s’annonce comme une véritable surprise alors que les deux Corée ont connu plusieurs jours de montée des tensions sur la péninsule.
La situation entre les deux pays est caractérisée depuis des semaines par des attaques verbales, mais aussi l’envoi de tracts de propagande au moyen de ballons portés par le vent en direction de la Corée du Nord. Après la destruction la semaine dernière du bureau de liaison ouvert en septembre 2018 et la rupture des canaux officiels de communication, l’armée nord-coréenne a déclaré qu’elle entreprendrait de multiples actions contre le Sud.
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Pour mettre en œuvre ce processus de conciliation, le Nord a commencé mercredi par "démanteler des haut-parleurs installés il y a deux jours dans les régions frontalières afin de diffuser de la propagande à l’encontre du Sud", a rapporté l’agence de presse sud-coréenne Yonhap citée par 20 Minutes. Dans la foulée, des articles qui critiquaient la Corée du Sud ont été supprimés par les relais des organes de propagande de Pyongyang, a confié le ministère sud-coréen de l’Unification.
Les observateurs voient dans cette décision de Kim Jong-un un moyen d’obtenir des concessions, à l’heure où les négociations internationales sur le nucléaire sont au point mort. "Il le fait peut-être dans l’espoir de concessions extérieures ou parce que son armée a besoin de davantage de temps pour mettre en œuvre sa prochaine provocation.", a supposé Leif-Eric Easley, professeur à l’université Ewha de Séoul. Toujours est-il que la Corée du Nord "n’en a pas fini avec les menaces contre la Corée du Sud ou avec le renforcement de sa prétendue dissuasion.", a conclu l’universitaire.