Une loi intitulée "contre les pensées réactionnaires" a été adoptée en 2020, interdisant aux citoyens nord-coréens l’accès à des contenus étrangers….
En Corée du Nord, il est préférable d’être vigilant quant à la navigation sur Internet. Cela est illustré par la diffusion, le vendredi 19 janvier sur X, d’une vidéo de procès par l’Institut pour le Développement du Sud et du Nord (SAND). Selon les informations de la BBC, la vidéo montre la condamnation de deux adolescents à douze ans de travaux forcés en 2022 pour avoir regardé des films, des séries et des clips musicaux sud-coréens, relaient 20 Minutes et d’autres médias.
Cette sentence a été décrétée en vertu de la loi intitulée "contre les pensées réactionnaires", instaurée en 2020 par le régime dictatorial de Kim Jong-un. Les images diffusées par SAND dévoilent deux adolescents de 16 ans, enchaînés et revêtus de blouses grises, en attente de la sentence au sein d’un amphithéâtre occupé par environ un millier d’élèves.
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"À en juger par la lourdeur de la peine, il semble que cela soit destiné à être montré aux Nord-Coréens pour les mettre en garde. Si c’est le cas, cela démontre que la culture sud-coréenne est répandue dans la société nord-coréenne", a déclaré le président de SAND, Choi Kyong-hui. Ce docteur en sciences politiques de l’Université de Tokyo, ayant fui la Corée du Nord en 2001, estime que ce procès est probablement destiné à servir d’exemple pour les jeunes nord-coréens.
Selon Choi Kyong-hui la vidéo, éditée en 2022, vise à réprimer l’évolution de la pensée des jeunes générations Y et Z en Corée du Nord. Les adolescents condamnés, coupables d’avoir visionné ces clips de K-pop et K-drama pendant 3 mois, devraient purger leur peine de camp de travail jusqu’à l’âge de 28 ans.
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