Lors d’un événement en ligne organisé en novembre par l’initiative She Changes Climate, le président émirati de la COP28, Sultan al-Jaber, a remis en question la nécessité de renoncer aux énergies fossiles pour atteindre l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.
Plusieurs nations et entreprises ont fait des engagements pour diminuer leur utilisation d’énergies fossiles, comme le gaz et le charbon, lors de la 28e conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP28). En effets, ces sources d’énergie sont reconnues pour émettre des gaz à effet de serre, contribuant ainsi à l’accélération du réchauffement climatique. La réduction de ces émissions est cruciale pour atteindre l’objectif de limiter le réchauffement à moins de 1,5 °C, voire 2 °C, d’ici à 2100.
Le président du sommet a cependant mis en doute la nécessité de sortir des énergies fossiles pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, lors d’un échange avec l’ex-présidente irlandaise Mary Robinson, rapporté dimanche par The Guardian. Lors d’un événement en ligne organisé en novembre par l’initiative She Changes Climate, il a déclaré : "Montrez-moi la feuille de route d’une sortie des énergies fossiles qui soit compatible avec le développement socio-économique, sans renvoyer le monde à l’âge des cavernes".
Sultan al-Jaber a affirmé qu’il n’adhérerait en aucun cas à des débats alarmistes, arguant qu’"aucune étude scientifique, aucun scénario" n’affirme que le renoncement aux énergies fossiles nous rapprochera de l’objectif des 1,5 °C. Pour lui, la réduction et l’abandon des énergies fossiles sont importants et "inévitables", mais il estime qu’il est nécessaire d’adopter une approche sérieuse et pragmatique. Ses déclarations ont provoqué une vive réaction. Des experts ont critiqué des commentaires extrêmement préoccupants, et "à la limite du déni climatique".
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