L’opposition à Narendra Modi redoute que ces mesures soient utilisées pour stigmatiser les musulmans, qui sont déjà victimes de discrimination dans le pays.
Selon des informations rapportées par la BBC, l’État d’Uttarakhand (nord de l’Inde) prévoit d’instaurer une amende pouvant atteindre 100 000 roupies, soit près de 1 100 euros, pour les personnes qui contaminent des aliments avec des substances indésirables comme des crachats ou de l’urine. Des caméras de sécurité devront être installées dans les cuisines pour renforcer la surveillance. Le personnel des hôtels sera chargé de veiller à la bonne préparation des plats.
L’État voisin Uttar Pradesh envisage également des réglementations similaires. Les employés de la restauration seront tenus de porter des gants et des masques, tandis que les noms des propriétaires des établissements devront être affichés. Des peines allant jusqu’à dix ans d’emprisonnement pourraient être appliquées.
Ces deux États, gouvernés par le BJP, le parti au pouvoir, ont appliqué les directives du gouvernement après la diffusion de plusieurs vidéos non vérifiées sur les réseaux sociaux. Les séquences montraient des vendeurs ambulants crachant dans des aliments, ainsi qu’une femme urinant dans un plat qu’elle était en train de préparer.
Après la circulation de ces vidéos, plusieurs commentaires ciblant la communauté musulmane, déjà persécutée en Inde, ont émergé. Après l’enquête de la police, il a été cependant confirmé que la femme vue en train d’uriner dans la nourriture était en réalité hindoue. L’opposition dans le pays s’inquiète que ces lois soient utilisées pour discriminer les musulmans.
Source : Bfmtv.com