Le ministère de la Santé du Hamas dans la bande de Gaza a annoncé un nouveau bilan tragique, avec 40 005 personnes tuées depuis le début du conflit avec Israël, qui dure maintenant depuis onze mois.
Au cours des dernières 24 heures, au moins 40 nouvelles victimes ont été recensées, portant le nombre total de blessés à 92 401 depuis le 7 octobre.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a qualifié cette journée de « sombre étape pour le monde entier », soulignant qu’en moyenne, 130 personnes ont perdu la vie chaque jour à Gaza au cours des dix derniers mois. Il a également dénoncé la destruction massive d’infrastructures civiles, telles que des maisons, des hôpitaux, des écoles et des lieux de culte par l’armée israélienne, qualifiant ces actions de « profondément choquantes ».
Le Hamas attribue cette situation dramatique aux « violations répétées des règles de la guerre » par les forces israéliennes, sans pour autant distinguer le nombre de civils et de combattants parmi les victimes. De son côté, un porte-parole de l’armée israélienne a déclaré que ses troupes avaient « éliminé plus de 17 000 terroristes » à Gaza, un chiffre qui reste difficilement vérifiable.
Une enquête menée par l’ONG Airwars, spécialisée dans l’étude de l’impact des conflits sur les civils, a révélé une « forte corrélation » entre les données officielles du Hamas et les informations partagées en ligne par les civils palestiniens. Cependant, l’organisation souligne que la précision des statistiques du ministère s’est dégradée avec le temps, notamment en raison des dommages subis par le système de santé.
Depuis l’attaque surprise du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, qui a coûté la vie à 1 198 personnes, principalement des civils, Israël et le Hamas se livrent à des combats acharnés dans cette étroite bande côtière. Selon l’armée israélienne, 111 des 251 personnes enlevées ce jour-là sont toujours détenues à Gaza, dont 39 auraient péri.
L’ONU rappelle que le droit international humanitaire impose une protection stricte des civils et des infrastructures civiles. Ses services ont documenté « de graves violations » de ces lois, tant par l’armée israélienne que par les groupes armés palestiniens, y compris la branche armée du Hamas.
Face à l’impuissance internationale à mettre fin à cette violence, Volker Türk a appelé à un cessez-le-feu immédiat et à l’arrêt des hostilités. Des négociations en vue d’une trêve ont débuté ce jeudi au Qatar, sous l’égide de médiateurs internationaux, dans un contexte de craintes croissantes d’une escalade militaire au Moyen-Orient.