Des affrontements entre le Hezbollah libanais, allié du Hamas, et l’armée israélienne se sont récemment multipliés à la frontière. Des pays occidentaux appellent leurs ressortissants à quitter le Liban.
La France, les Etats-Unis, le Canada, l’Australie, la Suède… Plusieurs pays occidentaux déconseillent à leurs ressortissants de se rendre au Liban par peur de voir Beyrouth basculer dans la guerre.
En effet, des affrontements entre le Hezbollah libanais, allié du Hamas, et l’armée israélienne se sont récemment multipliés à la frontière Israël-Liban. Au moins 18 morts sont recensés, côté libanais, en majorité des combattants, mais aussi un journaliste de l’agence Reuters et deux civils. Pour Israël, au moins trois personnes ont perdu la vie. Ainsi, Tel-Aviv a commencé à évacuer des milliers d’habitants dans 28 localités du nord du pays après ces heurts.
Le Quai d’Orsay a appelé sur son site à la plus grande vigilance. "Il est déconseillé aux Français de passage qui envisagent un séjour au Liban de s’y rendre, sauf raison impérative", a-t-il souligné. Toutes les régions frontalières sont formellement déconseillées d’accès et classées en vigilance rouge, tout comme la banlieue sud de Beyrouth et de Saïda. Selon lui, le centre du pays, classé orange, reste "déconseillé sauf raison impérative compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire régionale".
Compte tenu de la situation, l’ambassade britannique au Liban a décidé d’évacuer des familles de son personnel. "La situation peut se détériorer sans avertissement", selon le site du Foreign Office. Ce dernier a également demandé à ses ressortissants de quitter le pays s’ils n’ont pas de raison essentielle d’y rester "par des moyens commerciaux tant qu’ils sont disponibles".
L’ambassade d’Allemagne a de son côté exhorté ses ressortissants à éviter tout déplacement dans l’ensemble du Liban. "Ceux déjà sur place doivent se préparer à d’éventuelles pénuries de provisions essentielles", a-t-elle prévenu. Les ambassades espagnole et italienne ont aussi conseillé de "reporter tout voyage non essentiel au Liban". Quant à la Suède, elle a aussi, déconseillé tout déplacement "non essentiel" vers le pays du Cèdre "en raison de la situation sécuritaire".
Outre les pays européens, l’ambassade américaine a appelé à la prudence pour toute la région depuis le 9 octobre. Les Etats-Unis ont déconseillé à tout ressortissant américain de se rendre au Liban en relevant de 3 à 4 le niveau d’alerte de leur avis aux voyageurs. "Ne voyagez pas au Liban en raison de la situation sécuritaire imprévisible liée aux tirs de roquettes, de missiles et d’artillerie entre Israël et le Hezbollah ou d’autres factions armées militantes", a détaillé le département d’Etat.
Le Canada a demandé à ses ressortissants d’éviter tout déplacement non essentiel au Liban pour trois raisons : l’imprévisibilité de la situation, le risque d’attaque terroriste et le conflit armé avec Israël. Le gouvernement canadien a mis en garde que les moyens pour quitter le pays pourraient être affectés si le conflit armé s’intensifie. Selon lui, "sa capacité à fournir des services consulaires, notamment des évacuations, peut être limitée". L’Australie a aussi demandé à ses ressortissants déjà dans le pays de "considérer si leur présence est essentielle" et à choisir "la première option disponible" en cas de départ. Elle a également précisé que la possibilité du gouvernement de faire évacuer ses ressortissants "sera très limitée".
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